
Étude du biofilm : premier stade de colonisation des récifs artificiels
Recherche et Développement
Rapport
de stage de Master 2 réalisé par Elisabeth RIERA, co-signé par l’AMPN.
Etude du
biofilm: premier stade de colonisation des récifs artificiels.
La formation de biofilm de surface a été utilisée comme
bio-indicateur de la qualité de différents matériaux de construction de récifs
artificiels (béton, roche naturelle reconstituée et dolomite) pour établir la
base d’un réseau trophique autour de ces derniers.
Les communautés de
micro-organismes formant ces biofilms ont été étudiées par empreinte génomique
pour déterminer la diversité bactérienne et par marqueur pigmentaire pour
déterminer la diversité des organismes photosynthétiques.
Par ailleurs, la
qualité biochimique des substances polymériques extracellulaires (EPS),
sécrétées par les communautés du biofilm, a été étudiée en considérant les
proportions de protéines et de polysaccharides et la nature et l’abondance des
acides aminés. La dolomite et les deux autres substrats portent des biofilms
dissimilaires.
Le béton et la roche naturelle présentent les caractéristiques
classiques d’un biofilm marin, riche en bactérie et diatomées, sécrétant des
EPS hydrophobes et à charge négative et une proportion de polysaccharides
dominante.
La dolomite ne semble pas être un matériau optimal pour
l’établissement des biofilms, qui se caractériserait davantage par des
communautés de micro-organismes hétérotrophes, tels que des dinoflagellés et
des bactéries, des rapports de polysaccharides sur protéines plus faible et la
présence d’acides aminés lui conférant une nature plus chargée négativement et
plus hydrophile que les autres substrats.